Le trauma et la condition de victime. Emission "La tête au carré" du 23 septembre 2015 avec Boris Cyrulnik et Hélène Romano.
Un retour utile sur la notion de traumatisme et sur les dérives actuelles de prise en charge.
Revue Accueil n°176. Quand les adoptés deviennent parents. Septembre 2015.
Sujet rarement exploré, la parentalité des personnes adoptées se trouve pourtant souvent au cœur de leurs questionnements. Devenir parent est toujours un grand bouleversement et implique une réflexion et des remaniements sensibles et personnels. Qu’en est-il pour les adoptés ? Comment envisage-t-on, vit-on sa maternité ou sa paternité quand on a été adopté ? Quelles questions, quelles émotions, cette parentalité a fait émerger ou resurgir ? Est-elle un élément déclencheur d’une recherche d’origine ? Modifie-t-elle ou fait-elle évoluer le ressenti des personnes adoptées à l’égard de leurs parents de naissance, de leurs parents adoptifs ?
Revue Accueil n°175. Abandon et sentiment d'abandon. juin 2015.
Un mot qui peut être difficile à énoncer, une idée qui dérange, l'abandon, acte de désaffiliation, recouvre des situations et des formes bien diverses. Une blessure primitive ...
Revue accueil n°171. L'estime de soi. Juin 2014.
Pourquoi est-il si incongru de penser qu'un enfant adopté puisse avoir une très bonne, voire une trop forte estime de soi ? Que l'on ait ou non creusé la question, chacun d'entre nous s'est fait une idée de ce qui fonde et favorise chez le petit être humain une saine estime de soi. Pour ceux qui ont vécu et survécu à l'abandon, à des ruptures successives, les facteurs de risque sont bien réels. Et pourtant, les études successives s'obstinent à le démontrer – et les résultats de l’enquête initiée par EFA, « Adolescence, adoption et orientation », dont les premiers résultats nous sont livrés dans ce dossier, s’inscrivent dans le même sens – les adoptés témoignent dans leur majorité d’une bonne estime d’eux-mêmes.
L'estime de soi d'un enfant adopté
Chronique de Cécile Delannoy
Toute une histoire : "Construire sa vie quand on n'a pas été un enfant désiré..." (vidéo)
Présenté par Yvonne Poncet-Bonissol
Yvonne Poncet-Bonissol, psychologue.
A-t-on absolument besoin de connaître ses origines
pour se construire de manière équilibrée ?
Oui. Il est impératif de connaître son histoire, son parcours pour avancer, ne serait-ce que par des photos ou des bribes de son histoire. Sinon on se sent illégitime. Même si l’on a une identité
administrative, on a une identité psychique floue. On se fait un roman familial qui perdure.
Pourquoi avons-nous besoin de nous rassurer quant aux circonstances de notre venue au monde ?
Ça donne la tonalité de notre caractère. La vie intra-utérine est importante. Quand un enfant est attendu le rapport est autre : l’enfant est serein. Une mère attend l’enfant différemment qu’il
soit désiré ou non. On a besoin de savoir qu’on a été attendu.
Est-ce une façon de tester l’amour que nos parents nous portent ?
Savoir qu’on a été attendu est une manière d’évaluer l’amour que nos parents nous portent. Ce qui est très important pour chaque enfant.
Ressentons-nous les émotions de la mère lors de notre vie intra utérine ?
Oui. Une mère anxieuse n’est pas épanouie. Elle subit l’enfant, vit sa grossesse de manière somatique. L’enfant a du mal à s’attacher, il a constamment peur d’être rejeté.